Revue Hypnose

Cette phobie, une peur de mourir… ou de vivre ? Dr Adrian CHABOCHE

Dr Adrien CHABOCHE
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Revue Hypnose et Thérapies Brèves n°48

Dans notre exploration des dimensions humaines et de ce qu’elles recèlent de mystérieux aux confins des pathologies, il semble nécessaire à notre pratique de s’autoriser à avoir des regards innovants et neufs sur ce que l’on pense savoir. Nos connaissances, les théories, si elles nécessitent bien qu’on les maîtrise à un moment donné, sont là pour être oubliées. Ou réinventées. Sinon gare aux praticiens qui s’enferment dans le sachant, et oublient qu’Erickson lui-même n’a théorisé que… l’importance de ne pas théoriser ! L’hypnose est une voie de non-connaissance, là où l’on accepte de ne plus savoir ce que l’on savait du patient afin de le laisser prendre place dans l’espace thérapeutique. Le symptôme du patient lui appartient autant que sa maladie ne nous appartient jamais.

La phobie fait partie des grandes indications de l’hypnose. Du moins c’est ce qui est perçu par bon nombre. Nous savons bien sûr qu’il n’y a pas de bonnes indications à l’hypnose, étant donné que notre travail s’applique essentiellement sur le lien qu’entretient la personne vis-à-vis de sa plainte. Si l’état hypnotique permet une modulation de la perception de la douleur, on sait aussi que l’effet n’est pas permanent en hypnoanalgésie et hypnosédation, mais que cela doit permettre d’ouvrir au patient la possibilité d’acquérir un état d’être, qu’on appelle souvent « autohypnose », qui lui permettra lui- même de continuer d’agir sur sa plainte. La disparition du symptôme était considérée par François Roustang comme un « accident » thérapeutique, car ce qui est visé par le thérapeute ce n’est pas la plainte, qui est le prétexte humble de la consultation, mais que le patient puisse se réinstaller à sa propre vie.

S. est une jeune femme dynamique qui vient me voir.

– « Docteur, j’ai une phobie de l’avion. – Qu’est-ce qui vous y fait peur ?
– L’idée que le sol puisse se dérober, que je puisse tomber dans le vide.
– Et que voudriez-vous que l’on puisse y faire ?
– Que cela disparaisse… ne plus avoir peur de tomber…
– Je ne peux rien pour vous, ce serait alors de faire disparaître quelque chose qui est censé vous protéger ! Vous imaginez vous pencher au-dessus d’un endroit sans la sauvegarde de vous dire que vous pourriez tomber…

– Mais et l’avion ?
– Jusqu’à maintenant, que vous puissiez trouver étrange et un peu inquiétant d’envoyer dans le ciel plusieurs milliers de tonnes, assise sur un réservoir de carburant, ne paraît pas anormal. Voyons alors comment apprendre à tomber… »

Je l’invite à se concentrer sur un point devant elle, comme étant ce à quoi on veut se raccrocher pour ne pas tomber. Sa focalisation entraînant lentement la fermeture de ses yeux, qu’elle tente de rouvrir par instant.

Bouffées de chaleur: apports de l’hypnose. Marc PICARD-DESTELAN

Je travaille sur le problème des bouffées de chaleur dans le cadre d’un établissement de soins pour des personnes souffrant de cancer, en particulier le cancer du sein. En effet, ces soins entraînent fréquemment des modifications hormonales responsables de bouffées de chaleur.

Les 11 principes d'Erickson. Etude synthétique

Abraham HERNÁNDEZ COVARRUBIAS. Article traduit par Gérard FITOUSSI  

Erickson était réputé pour son efficacité thérapeutique et la rapidité avec laquelle il traitait les patients difficiles. C’était sa spécificité et, pour
y parvenir, il n’hésitait pas à utiliser des techniques et des stratégies différentes avec un style qui lui était propre.Il n’a cependant pas systématisé ses stratégies.

Note troisième. Selon François Roustang. Sylvie LE PELLETIER-BEAUFOND

En quelques mots, François Roustang dessine, sans détour, la place singulière que tient le symptôme dans son univers. Tout symptôme en effet y est considéré comme « une isolation, un retranchement du flux de la vie, un arrêt, une mise à l’écart » 

Traumatismes complexes : Adaptation de l'hypnose. Olivier PIEDFORT-MARIN

Les séquelles de traumatismes complexes sont souvent un défi pour la psychothérapie à bien des égards. Par traumatismes complexes on comprend principalement des événements traumatisants pendant l’enfance et l’adolescence, événements souvent répétés ou réguliers sur de nombreuses années. 

Personne âgée démente et l'hypnose aux urgences. Marie-Laure MOUEZA

En tant que soignante, je me forme au mieux. Actuellement la réponse médicamenteuse est limitée. On ne dispose pas de traitement curatif. Les traitements non médicamenteux apportés par les soignants sont alors d’une grande importance car ils sont souvent les seuls mis en œuvre pour maintenir l’état de santé et d’autonomie des personnes. J’ai donc décidé de me former à l’hypnose.

La respiration est le souffle de vie. Jeanne-Marie Jourdren

La vie est indissociable de la respiration. Le soin l’est tout autant : la respiration est le lien qui unit le monde intérieur du patient au monde extérieur. Quel que soit le soin effectué, quelle que soit la discipline pratiquée, le soignant devra être attentif à la respiration du patient. La respiration traduit de façon fidèle le rythme du monde intérieur de tout un chacun. 

Le souffle de vie dans la réadaptation. Jeanne-Marie Jourdren

La respiration est le premier mouvement qui nous attache à la vie : sans ce mouvement, pas d’énergie et pas de vie. Le manque de cette énergie est crucial. Cette énergie est vitale, elle nous remplit de vie. La variation de cette énergie aura des conséquences sur tout notre organisme, sur toutes les fonctions vitales. Lorsqu’elle vient à manquer, le corps met en œuvre mille et une stratégies pour compenser et préserver ce qui est de plus précieux : la vie.

Mouvement de respiration. Concepcion RUANO-SICHI

"C’est toujours le même mouvement, il suffit de se fondre en lui, de s’y absorber. Tenter de revenir. Tenter de passer. Affronter l’écume et la vague. On pourrait croire que c’est un affrontement mais on aurait perdu d’avance. On n’affronte rien. Entrer dans l’océan ne peut pas être l’affronter. On entrera un peu plus loin, on s’accordera à lui. C’est toujours le même mouvement. Dans l’espace physique de la vague. Dans la pensée. C’est ce mouvement-là, exactement. La liberté qu’on prévoit, qu’on entrevoit après la barrière de la vague.

En orthophonie, la respiration. Isabelle HUÉ-DELETTREZ

L’attention à la respiration du patient revêt, pour l’orthophoniste, une importance particulière, que la plainte concerne la voix, l’articulation, la communication bien évidemment, mais aussi dans les autres domaines d’exercice de l’orthophonie tels que le langage écrit, les troubles affectant la logique, les mathématiques, la neurologie... 

Observer et utiliser la respiration. Jean-Michel HÉRIN

Que ce soit dans des domaines aussi variés que l’Anesthésie, l’Hypnose, l’Acupuncture ou l’Art, la respiration est fondamentale. Ce mouvement initial est essentiel puisque, c’est un lieu commun, quand il n’y a pas de respiration, il n’y a pas de vie. De la même manière, ce qui ne bouge pas, ce qui n’est pas dynamique, est figé. Il ne « respire » pas.

« Ça tombe bien ! » Dr Stefano Colombo, Revue Hypnose et Thérapies brèves 48

Pas vrai ! Mon vélo a de nouveau un pneu crevé, juste maintenant quand je dois aller au cabinet et suis déjà limite avec le temps.  

« Salut ! mais que fais-tu dans le froid de ce matin ? » Ah, ça tombe bien, un ami qui passe au bon moment avec sa bagnole. Je lui demande un passage et réussis à arriver à temps au boulot.

Laissez advenir...Sophie COHEN

Laissez advenir... Laissez advenir ce qui est... ce qui est là... présent, dans le maintenant à l’intérieur de vous-même... Sentir ce qui est en place à l’intérieur de vous-même... de votre corps... ressentir, oui, comme ça... c’est très bien... Juste res- sentir ce qui est... est-ce que vous sentez les zones fraîches... les zones chaudes ? Sentez-vous ici des tiraillements ? Là des fourmillements ?... 

Hypnose et danse avec Catherine Contour. Dr Dina ROBERTS 

Pour ce numéro, j’ai choisi d’inviter Catherine Contour, dont la pratique artistique et pédagogique a été considérablement influencée par le pas de côté qui l’a emmenée vers l’hypnose. A partir d’une formation aux arts décoratifs et à la danse contemporaine, elle enrichit son approche du corps et du mouvement par des pratiques énergétiques. C’est lors d’un stage de Qi gong organisé par Jean Becchio qu’elle découvre par hasard l’hypnose à laquelle elle décide alors de se former et qui prendra peu à peu une place centrale dans son travail.

Les Grands Entretiens: Jean-Marc Benhaiem par Gérard Fitoussi

Une des premières questions qui me vient à l’esprit est celle qui a mené à la création du premier diplôme universitaire d’hypnose à la Pitié Salpêtrière, lieu hautement symbolique. Peux-tu nous en donner la genèse ? Jean-Marc Benhaiem : Après avoir ouvert une formation à l’hypnose médicale en 1996, je décide en 2000 de proposer à l’Université de la transformer en DU.

Livres en bouche. Jean-Marc Benhaiem

30 jours pour pratiquer l’autohypnose, Pascale Chami, psychologue, Damien du Perron, médecin. J’ai lu le livre et j’ai aimé ! Les deux auteurs de cet ouvrage, aidés par une longue pratique d’hypnothérapeutes, ont décidé de construire des exercices qui sont des réponses à nos problèmes.

Recherches: Neuroscience of consciousness 2017. Dr Adrian CHABOCHE

Cet article est le fruit d’une initiative conjointe de la Société internationale d’Hypnose et de la Confédération française d’Hypnose et Thérapies brèves (CFHTB). Ces deux sociétés savantes ont réuni des scientifiques du monde entier en marge du Congrès international d’hypnose ayant eu lieu à Paris en août 2015, pour une journée de réflexion autour de la recherche sur l’hypnose. 

 

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